Sections UDF, UC, CAP 21, etc... à l'intérieur du MoDem

Allez, je vais vous donner le fond de ma pensée : pas sûr que ça marche le Mouvement Démocrate, si les électeurs ont des doutes sur notre positionnement nous ne décollerons jamais. Mais avant d'avoir essayé on ne saura jamais si ça avait pu marcher, par contre il n'y a pas de demi-mesure possible, l'échec des législatives est là pour nous le rappeler : c'est soit un Mouvement Démocrate unitaire qui s'efforce à exclure toute suspicion de dogmatisme, soit l'UDF au centre-droit.

Je propose que l'on s'engage pleinement pour un Mouvement Démocrate unitaire et qu'on laisse l'UDF en sommeil en attendant de voir d'ici 2012 si nous pouvons faire autre chose que gagner la présidentielle. Si vraiment ça ne décolle pas, nous pourrons toujours décider après 2012 de revenir à l'UDF ou de rester Mouvement Démocrate mais clairement positionnés sur l'échiquier politique traditionnel.

Yann, je ne suis pas sûr d'avoir compris (et je me suis concentré de toutes mes forces, pourtant). Tu veux dire que pour toi, c'est l'inverse ?

Tu connais des gens à l'UDF qui s'en iraient parce la fusion serait retardée ? Moi pas.

Tu connais des gens au MoDem qui refuseraient de constituer un mouvement autonome par rapport à l'UDF, et de discuter de la fusion d'égal (40 000) à égal (20 000) ?

Si les forces sont intactes, si personne ne se sent menacé dans son "identité" et dans sa culture, si les uns et les autres sont représentés, si les tensions se convertissent dans les formes d'une négociation ouverte, aux enjeux transparents, pourquoi donc imaginer que ce serait la fin du monde (ou du MoDem) ?

Je te signale (au cas où il y aurait un malentendu) qu'il ne s'agit pas, dans cette transition, de "sections UDF à l'intérieur du MoDem". A l'intérieur du MoDem, proprement dit, il n'y aurait qu'une structure de coordination confédérale provisoire. Présidée par François Bayrou, j'espère. Ou par Corinne Lepage. Les adhérents directs du MoDem auraient donc à se trouver un nom.

ArnaudH, à mon avis, s'il y a fusion en novembre, ce sera avec des statuts qui garantissent aux élus (de l'ex-UDF) l'accès au bureau national. On peut même aller plus loin : c'est leur nombre qui déterminerait l'effectif total du bureau national, parce qu'ils en constitueraient la moitié. L'autre moitié serait constituée de représentants (pas forcément de représentants directs de la base).

Ne pas offrir ce droit aux élus (avec bien sûr un seuil en nombre d'habitants par commune, pour les maires et les conseillers municipaux), se serait, dans la situation actuelle, très risqué.

Pourtant, à moyen terme, avec cet équilibre, le MoDem se retrouverait sur les rails du jeu politique classique, et perdrait une grande part de sa liberté de manoeuvre.

C'est pourquoi je crois préférable de discuter de fusion et de statuts plus tard, avec des gens bien calés dans leur fauteuil de maires, de conseillers généraux, et de conseillers régionaux. Sans entrer dans les détails, il me paraît certain que les conditions de la négociation seraient infiniment meilleures pour tout le monde.

Contre aussi.. je serais hyper déçue s'il en était autrement.

La fusion immédiate serait une erreur. Mais la question est surtout de savoir si l'on admet que le congrès devrait avoir le choix entre cette option et d'autres :

- l'élection d'une Constituante, chargée de proposer au congrès les modalités d'une fusion;

- une solution confédérale provisoire, permettant de négocier une future fusion.

- Une solution confédérale.

La fusion est la solution préférée au MoDem. Sans qu'on sache pourtant dans quel cadre organisationnel et avec quels statuts elle se ferait. Cela facilite certainement la fusion, mais cela la rend explosive.

Oui c'est vrai, mais on attend ça depuis 6 mois déjà, il serait temps de passer à l'acte car sans fusion, chaque action prise à l'heure actuelle est réversible...

Oui, j'entends ça souvent à propos du congrès. Il faut "entériner", "ratifier", "confirmer". "Sinon, toutes les erreurs seront à recommencer", devrait-on ajouter. Ca aurait déjà plus de chance de faire peur.