La carte scolaire

La carte scolaire (ou sectorisation) a été créée en France au début des années 1960. D'abord conçue comme un outil pour gérer l'offre éducative, elle a rapidement été considérée comme un moyen de garantir la mixité sociale dans les établissementsnscolaires publics et l'égalité entre eux.

Elle repose sur un principe simple : chaque élève doit êtrescolarisé dans l'établissement public (une école primaire, un collège, un lycée) du secteur où ilréside. Les secteurs sont dessinés par les communes(primaires), les départements (collèges) et l'Etat(lycées).

Des dérogations sont possibles et les demandes sont examinées par les Inspections d'Académie. Mais choisir une option rare, fournir une fausse domiciliation ou inscrire son enfant dans un établissement privé sont autant de moyens efficaces pour contourner la carte scolaire, éviter certains établissements ayant mauvaise réputation ou bien accéder à des établissements prestigieux.

Aujourd'hui, la carte scolaire est critiquée et remise en cause : on lui reproche principalement d'accroître la ségrégation et les inégalités sociales. Pour la rentrée 2007, un nouvel assouplissement de la carte scolaire a été mis en oeuvre et Xavier Darcos a annoncé sa suppression progressive tout en évoquant la mise en place de nouveaux outils de mixité sociale.

J'ai légèrement reformulé les items de sondage. Excellent sujet !

Chaque enfant doit pouvoir être admis dans l'école choisie. Il faut que la "cotation" d'un établissement ne devienne pas une barrière. Il est nécessaire que l'accès dans une école ne devienne pas la course à l'échalotte. Il est donc nécessaire que le mélange de population s'opère.

salut,

j'ai mis assouplir au cas par cas parce que ... je ne sais pas .

Dans mon bled, (le plus beau trou du c... du world) si j'usais de tolérance, il y aurai 40 établissements pour nos 40 gamins (les chiffres sont évidemment faux mais presque vrais )...

A Paris ou Lyon l'horreur serait un soupçon plus imbuvable.

Il est normal d'inscrire son enfant dans l'établissement public le plus proche de son domicile, ce qui est à peu près le cas avec la carte scolaire actuelle.

Si certains parents essayent de contourner cete carte scolaire c'est parce que l'on a laissé certains établissements devenir moins performants que d'autres, ce qui est inadmissible.

Ce décallage, cette différence de qualité entre établissements a été provoqué par les divers mouvements de population : Lorsque la mixité sociale n'existe plus dans tous les quartiers de nos villes, elle disparait également des établissements scolaires. Lorsque l'on créé des quartiers défavorisés, des villes ghettos, le problème se transpose obligatoirement à l'école. De plus certains établissements jouent la carte de l'élitisme en éliminant en cours de scolarité les élèves les moins brillants afin de continuer à afficher le meilleur taux de réussite possible (C'est par exemple le cas d'un collège public à Paris 16eme). Le taux de réussite au bac par exemple devrait être pondéré par le nombres d'enfants qui ont réellement été amené à passer cet examen depuis leur entrée en 6eme.

Si nous parvenons a maintenir un bon niveau dans l'ensemble des établissements et à recréer une véritable mixité sociale dans nos villes, le soit disant problème de carte scolaire disparaitra de lui même.

Mobility2375 a parfaitement exprimé ce que je pense. Donc ce n'est pas la carte scolaire qu'il faut réformer mais faire redevenir performant chaque établissement. Et donc revoir la mixité des quartiers. Vaste chantier qui va prendre des décennies, si l'on ose s'y attaquer.
Donc par défaut j'ai voté ne rien changer à la carte scolaire, même si cela ne correspond pas tout à fait.

je rejoins mobility2375
(qui n'a pas un pseudo simple:-))

Même écho de ma part. C'est parce qu'on a des quartiers entiers ghettoïsés que l'on en est arrivé là.
Si on commençait à faire respecter la règle du logement social dans chaque commune, si on dispersait plutôt que de rassembler les communautés, il y aurait je pense moins de soucis dans certains établissements.

La carte scolaire est la moins pire des solutions... Mais faut-il encore qu'elle soit respecter.

Compte tenu de l'extrême gravité de la situation, je crois qu'il faut prendre deux types de mesures, qui répondent à un principe simple : il est plus juste et plus efficace de déplacer des ressources que de déplacer des enfants.

1. Une carte scolaire rigide, donc, mais dont le dessin soit simplifié, en harmonie avec l'urbanisme local, en particulier les transports, dessin négocié avec les élus locaux, mais à condition qu'ils abandonnent leur pouvoir de dérogation.

2. Une multiplication par 1,5 ou par 2 de la masse salariale affectée aux établissements en difficulté, selon le niveau de difficulté : partiellement sous forme d'effectif supplémentaire, partiellement , sous forme d'ancienneté, de qualification, et de primes.

Même multiplication en matière d'équipements.

Il n'est pas acceptable que l'effectif moyen d'une classe en zone prioritaire (24, 2) soit inférieur de moins d'un élève à l'effectif moyen d'une classe en zone non prioritaire (24,7).

Il en résultera vraisemblablement un fort mouvement vers l'enseignement privé, durant quelques années. Du coup, le public dépensera plus par élève sans augmenter la dette. Avec beaucoup d'énergie et d'inspiration, il y a des chances pour que la qualité augmente, plus ou moins vite.

Autrement dit, que la machine recommence à produire de l'égalité.

Il reste beaucoup de gens, y compris au MoDem, qui ne croient pas à la nécessité de cet effort. Il faudra mieux les informer de la situation, et des risques qu'elle comporte.