Les écoles privées confessionnelles sous contrat

le choix entre l'école publique ou privée n'est pas un choix accessible à tous : publique = gratuit - privé = payant

Je n'ai pas voté car la question est effectivement ambigüe, donc je ne sais pas ce que cherche son auteur. On le découvre après avoir lu l'ensemble des billets. Il s'agit bien d'interdire les écoles privées sous contrat avec l'Etat !!!
Mais alors on peut laisser perdurer les centres de formation noyautés par la scientologie... c'est pas dangereux...
Je sens chez certains comme une envie de rallumer la guerre scolaire, il ne me semble pas que ce soit très MoDem comme démarche, en tout cas tel que j'aspire à ce que soit le MoDem.
Je rejoins complètement JMeyer qui a très bien expliqué ce qu'est un établissement privé sous contrat, qu'il soit confessionnel on non et comment il fonctionne. Ils sont en général très libéraux et tolérants. L'aspect confessionnel n'est pas imposé (à quelques rares exceptions).

@SanfJun
Le fait qu'il existe des écoles privées n'empêche pas que l'école publique puisse être de qualité. On se trompe de combat.

Le problème est que dans de nombreuses régions, les écoles privées confessionnelles sous contrat sont devenues le moyen le plus simple de contourner la carte scolaire et permettent ainsi aux familles des classes moyennes et sup d'éviter les établissements publics accueillant un public majoritairement défavorisé et/ou d'origine immigrée, sans que la question de l'enseignement religieux ne joue vraiment un rôle. La conférence des évêques de France s'interroge d'ailleurs sur l'enseignement privé catholique et ses missions actuelles, certains proposant même un retrait progressif de l'Eglise.

Le problème me semble être plutôt celui du financement. Le Conseil Général de mon département verse davantage d'argent par collégien inscrit dans le privé que par collégien inscrit dans le public (rentrée 2006). Ne faudrait-il pas qu'un établissement privé sous contrat soit soumis à la carte scolaire comme un établissement public ? Cela permettrait peut être de rétablir une certaine équité et de mieux répartir l'offre éducative sur le territoire.

Mélanie

Je pense qu'il est important de garder les écoles privées (surtout confessionnelles) sous contrat. Bien que préférant de loin l'école publique, c'est le meilleur moyen de garder les écoles privées sous surveillance, cela afin d'éviter toute dérive.

Effectivement je n'avais pas pensé à cet argument, les débats servent à ça justement !

Débat public/privé, ce débat n'est pas nouveau.
Je dois dire qu'avant d'avoir un enfant j'étais complètement partie prenante pour le public.

Depuis la vie m'a fait faire d'autres choix.

Je rejoins la position de JMeyer, et comme lui la condition s'impose que l'établissement privé soit sous contrat avec l'Etat.

Mais il y a quand même quelques questions qui se posent. Je suis parent d'élève. J'ai été à la FCPE et je suis maintenant membre du Conseil d'Administration de l 'APEL de l'établissement où est mon enfant.
Je dois reconnaître que dans l'établissement que je connais, le suivi des enfants est fait, il est régulier, les parents sont tenus informés.
Tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais quand même.
Je dois également reconnaître qu'il y a une organisation qui permet aux responsables d'être toujours en contact avec les élèves parce qu'ils restent enseignants. Cette organisation n'a pas cours dans le public.

Je crois qu'en France les deux écoles publique et privée ont leur place. Il faut dire également que le privé vient souvent combler les lacunes de l'école publique.
Par ici, si les collèges et lycées privés n'existaient pas, je ne sais pas où iraient les élèves.
Vous répondrez à ça que l'état aurait fait ce qu'il fallait, oui bien sûr, mais les coûts ne sont pas les mêmes.

Je précise bien qu'il ne s'agit pas là de remettre en cause l'existence des écoles privées, ni même celle des écoles confessionnelles, mais simplement le contrat avec l'état pour ces dernières, et seulement ces dernières !

Je n'avais pas bien compris. Excuses !

Autant pour moi, la question n'était pas bien posée, je la reformule !!!

Mais remettre en cause le contrat, c'est remettre en cause l'existence de plus de 90 % des établissements privés et/ou confessionnels français, puisque c'est le contrat qui leur permet de recevoir les dotations nécessaires à leur fonctionnement. En effet, dans les collèges et les lycées sous contrat, les enseignants sont payés par l'Etat dans des conditions similaires à celles de leurs collègues du public et les collectivités territoriales prennent à leur charge une partie des frais de fonctionnement au titre du forfait d'externat.

Mélanie

Une énième fois, il n'est pas question de remettre en cause les contrats pour les écoles privées non confessionnelles !!!!!!! Et si la plupart le sont mais avec une influence "light" de la confession (principalement catholique faut pas se le cacher), et bien ça sera d'autant plus facile pour ces écoles
d'en finir avec les signes ostentatoires.

Ne vous énervez pas, mais je peine à voir où vous voulez en venir.
Plus de 90 % (chiffre pour lequel je souhaiterai quand même une confirmation) des écoles privées sous contrat sont confessionnelles ! Et pour pouvoir être sous contrat, elles s'engagent à respecter la liberté de conscience de leurs élèves.
Donc, je maintiens, si suppression du contrat (au nom de la laïcité), disparition des financements qui permettent aux écoles privées confessionnelles de fournir un enseignement contre des frais d'inscription souvent modiques pour les familles.
Combien de familles aujourd'hui sont prêtes à payer les frais réels d'une scolarité pour que leurs enfants disposent d'un enseignement religieux ? Celles qui choisissent déjà l'enseignement confessionnel hors contrat au nom d'un engagement religieux radical.
Utilité de la manoeuvre en terme de laïcité : nulle.
Le problème de l'enseignement confessionnel catholique est moins un problème de laïcité que de justice sociale. C'est d'ailleurs le sens des débats qu'il suscite aujourd'hui au sein même de l'Eglise de France.

Mélanie (en espérant que nous nous comprenions mieux)

En moyenne 17% des élèves en France sont scolarisés dans le privé, par contre je n'ai rien trouvé sur la part de l'enseignement confessionnel.

http://www.education.gouv.fr/cid251/les-etablissements-d-enseignement-prives.html

Après je suis sensible à ton argument et il n'est pas question de rompre du jour au lendemain le contrat avec l'état, mais de mettre en oeuvre un plan progressif pour s'assurer qu'au bout de x années il n'y ait plus de signes ostentatoires ou de choses du genre là où l'état participe financièrement, sinon c'est une entorse à la laïcité qui perdure. Un plan progressif, ça te va ?

Mais oui, ça me va.
Mais ce qui ne me va pas, c'est que l'Etat continue à financer des ( je ne dis pas toutes !) écoles privées (confessionnelles pour la plupart) qui produisent de la ségrégation sociale.
Mais je sais que ce n'est pas le débat que tu as lancé !

Mélanie (la même que pour l'enseignement de l'arabe sur e-soutiens )

Je t'avais reconnu Mélanie ! Et excuse-moi pour le gras mais tout le long de ce fil il y'a a eu confusion dans l'intention du sujet, du coup ça a pas mal biaisé le résultat du sondage mais il y aura le temps de voir si la tendance évolue.

Bien d'accord avec toi pour la ségrégation sociale de l'école privée, à tous les niveaux d'ailleurs (primaire, secondaire, etc..). Tu pourrais peut-être créer un sondage avec une question, une proposition, à toi de voir ! Pour ma part depuis longtemps je suis pour qu'on limite bien plus qu'aujourd'hui les "freins" économiques pour l'accès aux écoles de son choix, en particulier pour les études supérieures.

Gloups, un sondage à faire éclater le Modem !
Trop grosse responsabilité pour moi:oops:

question difficile Yann; je n'ai pu me prononcer: d'une part l'état laïque n'a pas à financer un culte d'autre part si nous voulons "controler" ce qui est enseigné par les imams ne faut-il pas légitimer un droit de regard par des aides... je ne sais pas... en tout cas nous ne pouvons laisser faire

bon, on va passer sur la carte scolaire qui est vouee a disparaitre.

pour ma part j'ai fait les deux ecoles comme eleve et comme prof/personnel educatif et tres honnetement la seule difference tient au fait que le prive sous contrat a plus d'educateurs (et je dis educateur et non pions car dans le prive sous contrat, educ est un metier a part entiere et pas que pour financer ses etudes) pour encadrer les eleves que le public.

alors qd le public se decidera (je parle evidemment au ministere) a professionnaliser et a mettre le nombre d'educ necessaires dans les colleges et les lycees publics, alors peut etre que le financement des ecoles privees sous contrat se justifiera moins. quoique.... avoir le choix c'est aussi une liberte.

quant au fait que l'ecole privee est pour les gosses de riches, la ca me fait franchement marrer; faut pas y avoir ete pour dire ca. dans celles que je connais y'a bien la moitie des eleves dont la scolarite est gratuite.

faudrait arreter cette guerre prive/public (que je croyais eteinte mais bon...), ca craint.

je re reponds car je n'avais pas vue que c'etait juste pour les ecoles privees confessionnelles (pardon yann, mea culpa!)

comme j'aime bien les paves dans la marre:
pour ma part, je ne trouve pas choquant que des eleves aient des cours enseignement religieux (j'entends par enseignement religieux non pas du catechisme mais bien une histoire des religions) comme il s'en dispense dans les ecoles privees confessionnelles (-t'as vu j'ai compris!!...) sous contrat (vue que la plupart ont laisse tomber le cate depuis un moment)
je rappele qu'en belgique existe au programme des cours de morales religieuses (catho protestante juive et musulmane=>a verif) et de morale non religieuse (pour les enfants athes), dans le public, et je trouve ca plutot pas mal.non???

bounty, Mélanie voulait aussi parler je pense des écoles privées supérieures, pas forcément que du collège ou lycée. On ne peut pas dire le contraire que tous les étudiants ne peuvent pas se payer une école de commerce par exemple.

Pour ce qui est de l'enseignement de l'histoire des religions, oui pourquoi pas mais alors il faudrait en parler d'une manière très honnête en parlant de ce qu'elles ont apporté de constructif mais aussi toutes les horreurs qu'elles ont provoqué et qu'elles provoquent encore. Par contre pour ce qui est des cours de morales religieuses, absolument contre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Il faudrait enfin que tout le monde comprenne que la politique, si on le veut bien, peut terminer de substituer aux religions en assurant enfin son rôle de garant de valeurs d'harmonie entre les citoyens.

Il existe en France dans les établissements privés comme publics un enseignement du fait religieux. Il est inclus dans l'enseignement de l'histoire. Mais il ne s'agit en aucun cas de morale.
Je maintiens que les collèges et les lycées privés permettent en beaucoup de villes un évitement social : cela ne concerne pas que les gosses de riches (l'enseignement privé sous contrat n'est pas cher), mais ceux qui refusent d'envoyer leurs enfants en ZEP,et/ou dans un établissement qui a mauvaise réputation, et / ou avec des enfants issus de l'immigration... Evidemment, c'est moins facile à avouer que de dire que si on envoie son gosse dans le privé, c'est qu'il y a trop de grèves dans le public. Le problème c'est que ça renforce les difficultés des établissements publics évités en les privant de la mixité sociale.
Avant-dernière précision, la carte scolaire ne disparaîtra problablement pas (car cela donnerait la possibilité d'exclure de la scolarité des enfants de moins de 16 ans). Les projets semblent plutôt d'inclure plusieurs établissements dans un secteur et non plus un établissement par secteur. C'est pourquoi je serais favorable à ce que les établissements privés sous contrat en soient partie prenante.
Dernière précision : les pions sont en voie de disparition dans le public, remplacés par des assistants d'éducation dont la majorité ne sont pas des étudiants.

Mélanie a écrit:

Dernière précision : les pions sont en voie de disparition dans le public, remplacés par des assistants d'éducation dont la majorité ne sont pas des étudiants.

C'est sûrement vrai, mais il faut préciser que le nombre d'assistants d'éducation est bien moindre que celui des pions... ce qui pose de gros gros soucis d'encadrement des élèves...
Par contre on ne peut pas faire sortir du système scolaire des élèves de moins de 16 ans puisque l'école est obligatoire jusque là, les élèves peuvent être renvoyés d'un lycée mais acceptés ensuite dans un autre lycée, ce qui donne lieu à des "échanges" . Par contre, après 16 ans, tout renvoie devient quasiment impossible.

Il faut tenir compte également que certains maires refusent que l'établissement situé sur leur commune soit classé en ZEP.
C'est pas terrible pour l'image de marque de la commune !
Du coup, s'il y a un établissement privé sur la même commune, celui-ci connait une grosse affluence.
Alors qu'être classé en ZEP donne à l'établissement plus de moyens.
Faut-il demander l'avis des maires pour le classement ou non en ZEP des collèges ?

"bounty, Mélanie voulait aussi parler je pense des écoles privées supérieures, pas forcément que du collège ou lycée. On ne peut pas dire le contraire que tous les étudiants ne peuvent pas se payer une école de commerce par exemple"

je croyais qu'on parlait du prive confessionnel? t'en connais bp des ecoles sup de commerces privees confessionnelles??? (enfin j'ai p'etre loupe un bout du film...)
ceci etant je suis d'accord que tous les etudiants ne peuvent pas se payer un ecole de commerce privee, ceci etant, j'ignorais qu'elle fussent sous contrat...