Faire de la rep'

Allez, à tout groupe son langage ! Je vous propose une expression : Faire de la rep'.

La rep' c'est quoi ? C'est de la Réparation d'Erreurs Politiques. En gros c'est ne pas remettre en question toute une politique mise en oeuvre mais travailler à la rendre plus efficace, moins néfaste.

Par exemple : les exonérations Fillon, qui ont certes permis d'alléger les charges pour permettre des embauches, mais qui ont surtout permis de lisser les salaires vers le SMIC et d'améliorer simplement la rentabilité des grandes entreprises. Les 35 heures ? C'est un véritable progrès social mais ça met certains secteurs dans une situation très difficile. En fait beaucoup de politiques ont eu des effets secondaires néfastes parce qu'elles ont été trop généralisées, trop libérales, sans trop de contrôle ou d'étude au cas par cas.

Donc faire de la rep' c'est typiquement MoDem, on ne s'oppose pas d'une manière dogmatique à une politique mais on l'aborde d'une manière pragmatique, à savoir : comment faire pour conserver les avantages en limitant les inconvénients ? Du coup pour l'électeur c'est rassurant, on ne vas pas tout casser, on va juste réparer pour que ça fonctionne mieux.

La question porte-t-elle sur la démarche en elle-même, ou sur le nom proposé pour la désigner ?
Si c'est le nom, il n'importe guère.
Si c'est le concept, il mérite débat.

Les deux en fait, le nom c'est pour le marketing et le concept c'est rien de plus que la ligne du MoDem normalement, du pragmatisme pur, comme nous ne sommes ni d'un bord ni d'un autre nous ne sommes pas obligés de démolir ce qui a été fait par les autres. Donc c'est une coquille pleine, de la com' avec un expression courte, simple à retenir et à comprendre, et le contenu c'est notre promesse politique.

Le procédé :

T1 : je dis rep'.

T2 : quelqu'un demande ce que c'est.

T3 : j'explique.

Les uns, qui aiment le bricolage, sont rassurés. D'autres pas. Et certains se demandent si c'est avec un néologisme qu'on désigne le mieux un non-changement.

Et avec toute une novlangue, est-ce qu'on ne pourrait pas décrire en détail tout un non-programme ?

Est-ce que la gauche a re-nationalisé ce que la droite avait dé-nationalisé ? Est-ce que la droite a supprimé la CGS ou l'impôt sur la fortune ? Et l'exemple des 35 heures n'est-il pas précisément un contre-exemple assez net ? Il y a autant de complicité que de rivalité entre la gauche et la droite. Sinon plus.

Les démolitions sont très rares, et généralement de faible ampleur. L'obligation de démolir est une fiction simpliste, facile à retourner comme une crêpe. Elle gonfle artificiellement l'opposition droite / gauche, sans aucun profit pour nous.

Bref, on peut les mettre dans le même sac, mais pas n'importe quel sac.

Le Français est une langue à part entière. C'est assez difficile de le maitriser et de ne pas faire (trop) de fautes. Les sigles sont à proscrire, trouver au détour d'une phrase des mot incompréhensibles est désagréable. En plus cela oblige à chercher ailleurs et perdre du temps.
Il se glisse trop souvent des mots techniques dans les phrases, alors vouloir en rajouter...
Ce n'est que perte de temps, fatalement cela génère des interrogations auxquelles il faut répondre.
Restons simples, nous y gagnerons en efficacité.
En effet (par exemple) pourquoi utiliser items (mot anglais) qui veut dire article ou objet. On gagne en clarté en disant la phrase.

Bonjour,

M'plait bien c't'affaire.

Ce qui me plairait super bien bien, ce serait de ne pas faire d'erreur pour ne pas avoir à réparer.

Pas de promulgation de loi dans l'urgence, ni pour y mettre son nom à côté, ni de passage en force.

Pour ma par ca à un coté rustine alors qu il semblerait que nos electeurs sont plus atiré par la "rupture".
Il faudrais plutot faire de la Rev.
Revolution Tranquille